" C'est affreux tout ça. C'est affreux de faire voir ces genoux ". Ces mots, prononcés en 1969, sont de Coco Chanel
" Je me suis battue contre ces robes courtes. Je trouve ça indécent ", disait-elle, excédée
La minijupe signe l'émancipation des jeunes femmes au début des très créatives années 60, depuis fait parti irréversiblement du vestiaire féminin
La mini-jupe inventée par la britannique Marie Quant ( merci Marie pleine de grâce) marque la fin d'un processus exclusivement féminin de revendication d'une sensualité et d'un accès à la sexualité que l'onpouvait qualifier, à l'époque, de révolutionnaire
La glaciale ex-miss du chemin du Nord Eva Joly, mis hors jeu par le bon sens des françaises et des français épris de liberté, qui trouvait, en parlant des Femen que : '' montrerses seins c'est indécent '', fait la démonstration que des personnalités à gauche prônent plus ou moins consciemment le retour d'un ordre moral qui ne correspond plus à l'émancipation des jeunes femmes depuis l'arrivée de la contraception des années 60
Certains rabat-joie s'empressent de dire que la mini-jupe est un vêtement qui ne sied pas à toutes les femmes, et alors !
Une femme qui se sait séduisante sait comment s'habiller, c'est en ce sens que des petites ou des grosses peuvent porter la mini-jupe aussi bien que des grandes plus élancées les unes que les autres, tout '' le savoir faire ''est dans la manière d'être ( cela vaut aussi pour la gent masculine et son vestiaire...)
Mais aussi à droite, sans aucun rapport avec le travail critique et démocratique d'une opposition,en tentant de dénaturerde façon plus que choquantele livre titré '' Tous à poil '', dont l'objectif est de réduire les inégalitéset de décomplexerla nudité enproposantun outil pour unelecturecommentéeet attentive par les parents à l'adresse de leurs enfants en bas âge
Sachant qu'il n'entre pas dans mes perspectivesde couvrir le corps des hommes ou des femmes de la burqa, ni de bâillonner la liberté d'expression ou d'attenter à un peu d'humour dans les savoir-faire des enseignants,je me suis procuré, bien m'en a pris,cet excellent livrequeje compte bien offrir à de jeunes parents parmi mes proches pour marquer mon soutien d'une part aux menaces sur la liberté d'expression que font peser les tenant d'un ordre moral qui n'a plus sa place dans une société cultivée,entretenant un rapport étroit et '' divinement '' humainavec le vin symbole d'une culture hédonistecélébrée en d'autres tempspar le joyeux Dionysos
La meilleure réponse à ces attaques déplacées est parfaitement résumée par les auteurs, Mark Daniau et Claire Franek, sur les personnages de leur livre :...leur but est « d'apporter un regard décomplexé sur la nudité ». « Les personnages peints existent mais ne posent pas. Nous les voyons se déshabiller, acte quotidien qui les met tous dans des positions cocasses. Le trait et la couleur proposent un regard sensible, chaleureux et réaliste qui ne se moque pas et accepte la diversité des corps »
En fonction de l'actualité, depuis de nombreuses années,il m'est souvent arrivé d'écrire, parfois même contre des femmes s'autoproclamant féministes, que le NU (jeunes ou vieux), montre l'être humain dans sa plus belle robe ( référence à l'Art : en peinture l'Olympia de Manet - ensculptures, les nus d'Adèle Vergé ou deBéatrice Bissara, à titred'exemples)
Que le corps nu ou presque, selon la chorégraphie, est une expression du souffle intérieur du corps des danseuses ou danseurs dans les ballets ( souvent contemporains )sinon parfois dans cet art de l'opéra fait pour les femmes la nudité revisitéedans la sublime version des contes d’Hoffmann, la magnifique Olympia interprété par par la non moins sublime Patricia Petibon ( version Olivier Py) Crab 12 Février 2014
Suites :
http://crab.painter.free.fr/videos/Les_Contes_d_Hoffmann__2008.flv
Et sur la page :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2012/12/10/operas.html
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