mardi 22 septembre 2015

Une universalisation artificielle


Catherine Robert – Professeure -
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Programmes scolaires
Après la levée de boucliers du corps enseignant lorsqu'une distinction entre période d'histoire " obligatoires et facultatives " avaient été évoquée, Najat Vallaud-Belkacem s'est voulu rassurante : " Tout est obligatoire maintenant."
Désormais, il n'y aura pas d'enseignements facultatifs en histoire selon les dernières déclarations de la ministre Najat Vallaud-Belkacem

Cependant,un nouveau thème a cependant été ajouté au programme de la classe de 5e: "Chrétienté et islam, des mondes en contact."  Pour la ministre, il s'agit de renforcer " l'enseignement laïque du fait religieux ", comme elle l'avait précédemment annoncé

Les bigots : Esther Benbassa, Régis Debray, Jean-René Lecerf, et j'en passe... se frottent les mains dans le plus grand mépris de la conscience des parents incroyants, agnostiques ou déistes sans confessions, pourtant majoritaire dans notre pays, qui s'estiment parfaitement qualifiés pour discuter ou encore apprendre à leurs enfants ce que valent les croyances ou les religions
Pourquoi faudrait-il développer et renforcer, sur la base de quelle définition, l’enseignement laïc du fait religieux, et qui plus est sans enseigner en contrepartie le fait athée qui lui est un fait réellement universel ce que ne peut prétendre aucune croyance ou religion ?
ICI, je cite un articlepar Catherine Robert Professeur de philosophie au lycée Le Corbusier d'Aubervilliers
Le « fait religieux » est une universalisation artificielle
Le marbre de la Constitution ne se confond pas avec les Tables de la Loi : la raison, et non une instance transcendante, a dicté les valeurs républicaines. L’homme qui leur obéit est un citoyen autonome et non un sujet hétéronome. Il paraît indispensable que l’école élucide les mythes de la fondation républicaine et explicite les conditions d’émergence de valeurs trop souvent posées comme absolues et indiscutables. Seule la tyrannie refuse l’explication ; seul le dogmatisme refuse la critique. Chaque peuple et chaque société a sa propre vision du monde. Ces conceptions sont extrêmement différentes et parfois contradictoires. Chacune prétend à l’universalité, aucune ne l’atteint réellement.Au lieu de s’installer dans le dogmatisme scientiste d’une raison occidentale certaine de ses représentations, de ses croyances et de ses valeurs, mieux vaudrait accepter la position – seule intellectuellement conséquente – d’un comparatisme informé. Le comparatisme n’est pas un relativisme. On doit pouvoir admettre toutes les croyances en se réservant le droit de combattre celles qui ne sont pas dignes de respect. On peut continuer d’affirmer que la société française s’organise en fonction des valeurs auxquelles elle croit, sans pour autant traiter par un silence méprisant les autres systèmes de représentation, c’est-à-dire les autres cultures. Faire le répertoire des mythes (c’est-à-dire des manières dont l’humanité représente et explique le monde et la condition humaine) est la seule manière de rendre effectif un enseignement laïc des cultures. Choisir, comme les réformes en cours le proposent, d’enseigner le « fait religieux » reviendrait à réduire la diversité mythologique aux seuls trois monothéismes, en ignorant, du fait d’un ethnocentrisme dommageable, que toute explication mythique n’est pas nécessairement religieuse. Le concept de « fait religieux » est donc une universalisation artificielle et factice. Nous avons la chance, au lycée Le Corbusier, de pouvoir constater l’extrême diversité des cultures et des croyances. Contrairement à ce que l’on croit à force de myopie, les élèves de Seine-Saint-Denis ne sont pas tous musulmans. Les cultes chinois sont polythéistes, panthéistes ou non théistes. Le taoïsme, le bouddhisme, le culte des ancêtres, le confucianisme sont autant de formes de croyance possibles pour nos élèves d’origine chinoise. Ajoutons à cela des athées, des agnostiques, des représentants de l’hindouisme, des coptes orthodoxes, des Éthiopiens orthodoxes, des protestants évangélistes, des pratiquants du vaudou, des adeptes du kémitisme panafricain, etc. Cette liste qui ne saurait être exhaustive (étant donné l’interdiction de relever ces données par la loi française) croise celle, aussi longue et aussi difficile à établir, de toutes les cultures d’origine de nos élèves. Comment décemment admettre que l’enseignement du « fait religieux » puisse rendre compte de la diversité culturelle, notamment pour celles de ces cultures dans lesquelles la religion n’est pas un fait ? Croire que les hommes ne croient pas au prétexte qu’ils n’ont pas de religion relève de l’erreur intellectuelle et de la faute morale. L’exploration de la terra incognita culturelle suppose des explorateurs sans œillères… Enseigner les mythes en adoptant la position comparatiste, ni subjectiviste, ni communautariste, est la condition sine qua non d’une laïcité en actes. Sa conséquence est une tolérance identitaire. Nos élèves, qui croisent, en leurs représentations et leurs actions, des cultures et des identités différentes le savent ; tous gagneraient à l’apprendre : c’est depuis l’autre qu’on se connaît mieux soi-même. La morale laïque est une contradiction dans les termes ; la République doit lui préférer un enseignement des cultures – Catherine Robert ( publié le 23 février 2015)
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Qui est qualifié pour « expliquer » les religions ?
Quand il s'agira de parler de l'islam, et plus particulièrement du raciste et sexiste coran, quel enseignant osera dire à ses élèves que le coran parle des femmes à la troisième personne*1 ?
Aucun risque, quand se pratique au quotidien le déni d'un texte, il ne faudrait pas, selon les « modérés », le lire littéralement, mais exigerait de se livrer à une herméneutique pour aboutir in fine à faire dire à ce texte autre chose que ce qu'il dit
Hors j'estime que seuls les parents sont qualifiées pour dire se qu'ils pensent des religions à leurs enfants - le rôle de l'école c'est d'aider les enfants à apprendre à penser et non quoi penser
*1 - Herméneutique ( gros mot cache misère ) : chères lectrices et chers lecteurs à travers les diktats musulmans, ici quelques sourates sexistes extraites du coran pris à la fois dans leurs sens littéral de l'écriture et leurs sens existentiel - c'est à dire, sans en douter, combien pour ces sourates il s'agit de leurs valeurs universelle dans l'histoire de l'humanité [ ???]
Suite : les diktats musulmans


1 commentaire:

  1. Respect de la laïcité : 63 % de nos compatriotes sont sans religion, à quand la décision du ministre de l'Éducation nationale d'enseigner à l'école le fait athée en contrepartie du fait religieux

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