dimanche 29 septembre 2013

Observatoire de la laïcité


Capricho 80 : Ya e hora ( C'est le temps )
''  Les sacrifices '', Francisco de Goya
(1746 – 1828)

Liminaire
Los Caprichos est une série de 80 caractères, Goya parle de la prédominance de superstition, l'ignorance et les incapacités des divers membres de la classe de jugement, les court-venues pédagogiques, les erreurs maritales et le déclin de rationalité. Certains des caractères ont des thèmes anticléricaux

Extrait de presse :
l'Observatoire de la laïcité a accueilli dans ses rangs le 22 septembre ( dernier ) l'anthropologue spécialiste du fait religieux, Dounia Bouzar. Celle-ci, auteure du guide, Laïcité, mode d'emploi, en 2010, ferait partie des opposants à une législation sur la laïcité. Dans une interview à Challenges publiée au lendemain de sa nomination, elle estimait qu'il fallait supprimer deux fêtes chrétiennes du calendrier des jours fériés pour les remplacer par une fête juive et une autre musulmane : Yom Kippour et l'Aïd *. Fin de l'extrait ( daté du 28 / 9 / 2013 )
* : Grotesque il y a plus d'une centaine de religions, pourquoi ne pas prévoir, confronté à cette réalité, autant de jours fériés ?

Cette nomination de Dounia Bouzar c'est le tout dernier rebondissement en date d'un observatoire qui ignore purement et simplement que la laïcité c'est aussi le droit de ne pas croire, un conseil peu préoccupé de traiter la séparation de la religion et de la conscience, dans l'incapacité notoire de faire preuve d'indépendance d'esprit ;
au contraire, ne manque pas une occasion de se bigotiser toujours plus dans le plus grand mépris de la conscience des incroyants

En effet :
Puisque l'actualité le veut, je ne peux que rappeler, pourquoi ne pas prévoir de jours fériés pour chacun des modes de pensées de l 'athéisme ? C'est à dire autant de jours fériés qu'il y a de philosophies non matérialistes de la volonté de domination
( rappel : les incroyants, les agnostiques et les [ déistes sans confessions ], sont majoritaire dans notre pays )

Je ne lis pas, quitte à me répéter, que cet observatoire, ne propose pas de réaffirmer la laïcité en abrogeant le Concordat ni de mettre un terme au subventions destinées aux écoles confessionnelles ( détournements de l'argent public, dans les deux cas, pour le seul profit de catégories de croyants - privilèges - )

Un observatoire bigotisé : en matière de laïcité,peu préoccupé d'équité entre tous les citoyens et citoyennes de notre pays
Pourquoi l'observatoire ne propose pas en contrepartie une matinée le dimanche matin consacrée à l'athéisme sur l'une des chaînes publiques en contrepartie de ce qui existe déjà pour les religions sur France Télévision ?

Notre pays, pour sortir de sa crise économique et sociale à besoin de penseurs et de chercheurs et non de religieux, '' qui savent tout '' ou persuadés détenir la vérité *

Que peut bien valoir cet observatoire de la laïcité qui en fait, en se bigotisant, ne craint qu'une chose que l'idée d'un dieu coupable fasse, très vite, son chemin dans les esprits, ou encore que la prise de conscience de l'infantilisme et l'égoïsme des religions se banalisent, pour aboutir à un point de non retour : c'est toucher, là ou ça fait mal, au porte-monnaie d'un petit monde religieux ( '' intellectuels '' ou clergés de toutes obédiences ) qui vit sur le dos de la crédulité d'une bonne partie de populations      Crab - 29 Septembre 2013

* : par Einstein
« Lettre sur Dieu », que le prix Nobel de physique a écrite en allemand un an avant sa mort en 1955 et qui comprend des réflexions sur la religion, Dieu et le tribalisme.

« ... Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus que l'expression et le produit des faiblesses humaines, laBible une collection de légendes certes honorables, mais primitives et qui sont néanmoins assez puériles. Aucune interprétation, aussi subtile soit-elle, ne peut (pour moi) changer cela. Les interprétations subtiles sont très torturées et n'ont presque rien à voir avec le texte original. Pour moi, la religion juive, comme toutes les autres religions, est une incarnation des superstitions les plus puériles. Et le peuple juif, à qui j'appartiens volontiers et pour la mentalité duquel j'ai une profonde affinité, n'a pas pour moi des qualités différentes des autres gens. D'après mon expérience, ils ne sont pas non plus meilleurs que tout autre groupe humain, bien qu'ils soient protégés contre le pire cancer (la guerre) par un manque de puissance. Sinon, je ne vois rien d'« élu » à leur sujet.
De manière générale, je trouve pénible que vous demandiez une position privilégiée et essayiez de la défendre par deux murs de fierté, l'un extérieur en tant qu'homme, l'autre intérieur en tant que juif. En tant qu'homme vous revendiquez, pour ainsi dire, une dispense de la causalité sauf celle acceptée, et en tant que juif le privilège du monothéisme. Mais une causalité limitée n'est plus une causalité du tout, comme l'a bien reconnu notre merveilleux Spinoza avec sa perspicacité, pour la première fois. Et les interprétations animistes des religions de la nature ne sont en principe pas annulées par la domination. Avec de tels murs, nous ne pouvons atteindre qu'une certaine idée fausse, mais nos efforts moraux ne sont pas favorisés par eux. Au contraire.
Maintenant que j'ai dit tout à fait ouvertement nos différences dans les convictions intellectuelles, il me semble clair pour moi que nous sommes très proches l'un l'autre dans l'essentiel des choses, c'est-à-dire dans notre évaluation du comportement humain. Ce qui nous sépare ne sont que des « accessoires » intellectuels et la « rationalisation » dans la langue de Freud. Par conséquent, je pense que nous nous entendrions très bien si nous parlions de choses concrètes. Avec d'aimables remerciements et meilleurs voeux.
Sincèrement, A. Einstein »

Un an avant sa mort :
" Ce que vous avez lu sur mes convictions religieuses était un mensonge, bien sûr, un mensonge qui est répété systématiquement. Je ne crois pas en un Dieu personnel et je n’ai jamais dit le contraire de cela, je l’ai plutôt exprimé clairement. S’il y a quelque chose en moi que l’on puisse appeler "religieux" ce serait alors mon admiration sans bornes pour les structures de l’univers pour autant que notre science puisse le révéler."  ( Albert Einstein, lettre du 24 mars 1954 )

Suites :
Ces tentatives d'imposer les religions est une constante et obéit à des considérations clientélistes dans le plus grand mépris de l'intérêt collectif :




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