Les corps flottants, peinture numérique
Réponse aux lectrices et aux lecteurs*( * hélas, moins nombreux pour ces derniers ) à propos du mariage pour tous
J'ai défendu le mariage pour tous au nom de l'égalité : le droit pour toutes et tous de choisir ou non de se marier, et non pour des raisons normatives ou conformistes
Je n'ai pas manqué de préciser dans l'un de mes nombreux billets, rédigés au cours du débat, que je ne suis pas marié parce que je considère depuis toujours que le mariage in fine sacralise le ( les ) patriarcat
Ce n'est pas par hasard si la religion, cette idéologie masculine sacralise le mariage ; l'histoire jusqu'aux moments ( surtout à partir des années soixante ) où débutent les luttes féministes à montrer que le mariage était dans l'intérêt des hommes, pourquoi ?
La femme captive cantonnée à la cuisine et à la reproduction, le mari pouvait lui s'offrir tolérées quelques liaisons extra-conjugales
( Faut-il rappeler, ici, que la femme se devait, je cite « être ou rester propre », c'est dire vierge, fidèle et louée sainte si elle faisait preuve de tolérance vis à vis des « écarts » de son mari )
Je considère sur le fond que les sexualités sont, depuis la nuit des temps, parfaitement identifiées, priment sur l'idéologie consistant à rendre « obligatoire » le mariage qu'il soit hétéro, lesbien ou gay
Revendiquer comme une fin en soi le mariage n'est que le reflet d'un caractère normatif, complètement réac traduit un manque de capacité à imaginer la société dans des modes de vies visant à qualifier et à mettre en valeur les différences
Je réprouve tous actes définitifs : le mariage ou un tatouage gravé sur la peau - dans ce qu'ils posent de définitif pétrifient tout autant le langage du corps, la parole et fige la société Crab - 30 Mai 2014
Suites :
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/03/le-cerveau-t-il-un-sexe_27.html
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/03/27/le-cerveau-a-t-il-un-sexe%C2%A0-5333198.html
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