mardi 30 août 2011

Femme = séduction = diable


LA DIABLESSE LIDIA DE CADAQUÉS
" C’était une pêcheuse illuminée
Qui possédait le cerveau
Paranoïaque le plus magnifique,
A part le mien,
Que j’aie jamais connu
"
- Dali -


L’interdiction de la musique et du chant, prônée de Saint Augustin aux Talibans, 
le mélomane ou plus encore le lyricomane que je suis ne peut qu'être horrifié devant une telle absurdité

La voix féminine, plus particulièrement, pour les bigots parmi les plus orthodoxes, suscite la plus grande crainte – tans pis pour eux, chic, c'est le seul cas, où je veux bien éprouver, sinon rechercher quelques peurs...

Pendant des siècles, les ecclésiastiques chrétiens, par exemple, s'étaient évertués à interdire aux femmes de chanter dans les églises

Chez les musulmans, pas besoin d'interdire, dans leur mental inféodé à la religion ce n'est pas même pensable, même à notre époque, d'envisager, voir et entendre une femme chanter dans la mosquée

Puis sur les scènes, la voix féminine assimilée à la luxure - d'où provient l’assimilation faite entre la voix féminine et la lubricité
Ceci dit, n'en doutez pas je n'ai rien contre la femme lubrique, je serais plutôt tout contre, bon...passons...je ne suis pas là pour raconter '' les pleins, les vides, les ombres et les lumières de ma vie ''...suis pas très mémoire d'outre grand-jour...

En fait ce qui était et reste encore une crainte c'est la passion amoureuse parce qu'elle est souvent plus ou moins éphémère et s'autorise à la récidive

Contrariant pour les chantres '' de l'amour biologique '' qui ne voit qu'à travers le prisme du couple sans autres préoccupation que la reproduction 
Depuis le moyen-âge, l'idéologie religieuse ou le délire s'appuie sur cette idée saugrenue que que le verbe est féminin et l'acte, masculin

Carmen fait plus peur que Don Juan, dans un contexte, à une époque où le mariage était indissoluble de la propriété de la terre, car si ce dernier suit ses pentes, assume ses contradictions pour assouvir ses passions, Carmen s'expatrie de toutes les conventions ou de toutes convenances sociales, sans aucun souci de devenir un jour une mère, fait droit à son désir et '' pire '' choisit ses hommes - « Je vais danser pour toi », dans l'acte II

Durant des siècles, comme s'il n'y avait aucune interférence entre le théâtre et l'opéra, cette tentation de faire accroire cette idée, que le théâtre aurait pour mission première de faire jouir du verbe et du sens, au contraire l’opéra n'avait que pour fonction première de faire jouir de la voix, Carmen opéra de Bizet, entres autres opéras, anéantira définitivement cette caricature de la création artistique

Avant tout la voix d'une diva est en mesure, encore de notre temps, de déclencher passions et déchaînement comme dans beaucoup d’œuvres d'opéra

Depuis l'Antiquité, des philosophes s’interrogent sur la possibilité de concilier la Raison avec les passions humaines
Essentiellement les platoniciens si appréciés des chrétiens comme des musulmans, se sont efforcés de réputer la passion amoureuse comme autant de symboles d’excès, de démesure, voire de perte de contrôle

Grande simplifications quant la passion est une expression des mouvements de l'esprit, de l'entendement en tant que ce qui échappe à l'idéologie, comme le rire ou autre affects

Encore pour ce qui reste de nos bigots chrétiens, la passion amoureuse est largement associée à la femme - la tentatrice, la femme fatale - elle-même liée à la notion de péché originel, et donc au diable

Pire chez bon nombre de musulmans, suffit de lire les sites islamistes, [ y compris ceux '' des modérés '' ] pour comprendre que la femme est le diable qui pousse l’homme à la jouissance, au mépris de toutes les règles et de toutes les valeurs * et de ce fait, le pousse à la transgression des normes et des interdits

    * Pour eux, les notions marquées par la soumission à une idéologie oppressive qui fait référence à une certaine idée de la bienséance, la famille, le convenable, mais qui dans la réalité dans les pays dominés par la religion musulmane génèrent les pires atteintes au droits des femmes
Normes et interdits figurant dans les textes monothéistes rédigés par des hommes phallocrates :
[ « L'islam est une machine à laver le cerveau » Waffa Sultan ]

L'accoutrement qui métamorphose des femmes en momies voilées ambulantes et autres voiles divers et variés de camouflage de la chevelure sont la partie la plus visible de l'iceberg de la peur horrifiée

Le chant, la voix, surtout celle des femmes est soyez-en certains est capable d'entraîner quelques hommes à leur perte et n'en doutez pas ce ne sera que pour le plus grand profit de toutes et de tous

Je ne vous dis pas '' Amen '', mais Carmen, à partir de la page :

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