Auteure investie dans la lutte pour les droits des femmes, contre les violences faites aux femmes soumises aux codes de famille régis par la Charia
[ Elle est excédée, je suis excédé, nous devons tous et toutes être excédés – pour une femme être islamophobe, c'est naturel - c'est le contraire qui ne l'est pas - Crab ]
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ICI, je reproduis intégralement l'article publié dans '' LE HUFFINGTON POST '' daté du 13/01/2016Le piège tendu par les islamistes aux associations féministes
Un certain nombre d'associations féministes ont signéla pétition "Nous ne céderons pas" contre l'état d'urgence et la déchéance de nationalité.
Si je peux comprendre que l'on se mobilise contre ces mesures, apposer sa signature au côté des associations islamistes comme le CCIF, Mamans toutes égales (MTE), et d'autres encore, me laisse perplexe et soulève deux questions essentielles, celle des alliances tactiques et celle de la banalisation des islamistes comme partenaires politiques.
Depuis quelques années, j'assiste au retour du courant relativiste culturel qui séduit et qui gagne peu à peu du terrain dans les rangs de certaines associations féministes, des associations qui avaient marqué l'histoire des droits des femmes. Ces associations affirment encore que "Mon corps m'appartient" et militent pour nos droits, nos choix, notre liberté.
Or, on ne peut défendre nos droits et nos choix et signer une pétition avec ceux qui véhiculent des idées non seulement sexistes mais aussi homophobes. Des islamistes qui nous séparent en blancs et en indigènes. Des islamistes qui adoptent une posture victimaire portant un regard figé sur notre histoire et qui nous noient dans le fatalisme du déterminisme en prétendant que nous ne sommes pas des sujets acteurs mais toujours victimes du colonialisme, même trois générations après la décolonisation.
En réalité, il s'agit de la substitution de l'identité de l'individu citoyen par le sujet islamisé qui serait affranchi de l'aliénation à l'Occident. Cette théorie est opposée à l'universalisme des droits fondamentaux, à la citoyenneté, à la sécularisation ou le modernisme.
Les islamistes ne sont pas non plus les alliés de la démocratie, Ils se revendiquent de la notion de la Oumma Islamiyya (Nation Islamique). Cette nation engloberait la terre entière avec l'établissement d'un pouvoir basé sur le fondamentalisme et appliquerait la Charia. Cet attachement viscéral à cette notion ne fait que traduire la vision totalitaire et dangereuse de l'idéologie des islamistes.
Si la motivation de ces associations féministes comme je le présume, est celle de défendre la démocratie et de s'opposer à des décisions politiques qu'elles considèrent comme une dérive sécuritaire,la signature des islamistes est fondée sur d'autres raisons.
Les islamistes sont surtout inquiets pour leurs imams qui vocifèrent des prêches incitants à la haine et aux violences conjugales, des imams qui apprennent aux enfants à honnir la musique, la culture, et qui insultent dans des vidéos largement diffusées sur Internet, les "mangeurs de porc", entendons-nous bien, il s'agit des chrétiens. Ils ont peur de la fermeture des lieux de radicalisation, ces tribunes qui diffusent leur idéologie de violence, de haine et de djihad.
Pour eux, l'Europe doit céder non seulement à leurs revendications communautaires avec l'abrogation de la loi d'interdiction du voile à l'école et dans les services publics, mais elle doit aussi céder à leur volonté d'instaurer des tribunaux réservés uniquement aux musulmans et musulmanes. Des tribunaux communautaristes qui traiteraient du code civil. Pour eux il est important d'officialiser les tribunaux islamiques officieux, dans des mosquées ou des centres d'enseignement de l'islam comme ceux qui existent en Angleterre ou au Canada par exemple.
Instaurer des tribunaux musulmans signifieraient que le mariage et sa dissolution, l'héritage, l'autorité parentale, la garde des enfants, pour une catégorie de Françaises et Français, seraient sous l'autorité religieuse avec la Charia discriminatoire pour les femmes qui serait la source des motivations des juges de ces tribunaux spécifiques.
Il existe plusieurs risques majeurs si les autorités cédaient à ces revendications.
- Premièrement, l'organisation familiale avec sa distribution des rôles sexués sera maintenue.
- Deuxièmement le principe d'inégalité entre les hommes et les femmes sera renforcé par des jugements qui ôteraient des droits aux femmes.
- Troisièmement, arguant le caractère sacré des jugements, toute opposition serait considérée à l'intérieur de certaines communautés comme une désobéissance au message de dieu, une apostasie.
- Quatrièmement l'égalité des droits sera bafouée, avec l'émergence d'une sous catégorie de Françaises pour qui naître au féminin serait un malheur.
Ces associations exigent, et elles ont raison, que l'éducation à la sexualité et la prévention des violences sexistes soient enseignées tout au long du cursus scolaire. Or, pour l'islam politique le mot "femme" est une désignation assimilée à la honte qu'il convient de cacher derrière un voile, une prison corporelle quand les femmes sortent de leur prison spatiale qu'est la maison. Le voile n'est pas émancipateur, il induit dans l'éducation que les femmes ne sont qu'objets sexuels, des tentatrices qui provoqueraient les pulsions les plus bestiales chez les hommes, leur corps symboliserait le péché, c'est l'apprentissage de la haine du Moi.
Le voile ainsi que les revendications de non mixité dans les salles de sport, piscines municipales... sont aussi des insultes à l'encontre des hommes. Ils seraient dans l'incapacité de regarder les femmes autrement qu'en tant qu'objets sexuels, leurs pulsions sexuelles seraient incontrôlables! Réduits à l'état de bêtes en rut, ils sont déshumanisés.
Parce que ce n'est pas anecdotique mais un repositionnement dangereux qui aura pour conséquence la banalisation des alliances contre nature avec les islamistes, je romps le serment que je m'étais faite de ne jamais critiquer les associations féministes avec lesquelles j'avais milité - Sérénade Chafik
*1 : Seul petit point de désaccord, en temps qu'athée je me donne le droit d'incriminer les textes '' sacrés '' - quand bien même l'auteure place le mot sacré entre guillemets - car à mes yeux un texte '' sacré '', ou pas, est misogyne ou ne l'est pas
Le coran parle des femmes à la troisième personne, il est la source principale de la haine islamique des femmes
Quand le texte '' sacré '' a pour fonction de sacraliser la phallocratie - suites:
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/41-les-diktats-musulmans/
ou sur :
http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=Les+diktats+musulmans
Crab - 19 Janvier 2016
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