Le temps Femenà l'ONU
[ Violences de genre : l'ONU face aux traditions
Mis en ligne le 05/03/13
A l'ouverture de la 57ème session de la Commission sur le statut de la femme, des participants dénoncent les réticences de certains pays, au nom de la religion, à s'engager dans la lutte contre les violences faites aux femmes
« Il existe une reconnaissance internationale du fait qu'aucune coutume, tradition ou pratique ne peut justifier la moindre forme de violence contre les femmes ». C'est ce que déclarait la directrice adjointe d'ONU Femmes, Lakshmi Puri, avant l'ouverture de la 57ème session de la Commission sur le statut de la femme ( Lire : Lutter contre les violences de genre, un objectif de développement).Mais dès les débuts de cette session, qui se tient au siège de l'ONU à New-York, du 4 au 15 mars , cette affirmation n'apparaît plus si évidente.
Selon des diplomates, rapporte l'AFP, plusieurs pays comme le Vatican, l'Iran ou la Russie « s'efforcent d'édulcorer un passage du projet de communiqué final qui affirme que religion, coutumes ou traditions ne peuvent pas servir de prétexte à un gouvernement pour se soustraire à son obligation de lutter contre les violences faites aux femmes. » Ils s'opposent aussi à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol.
« Le Vatican, les forces religieuses conservatrices aux États-Unis et en Europe, et certains pays catholiques et musulmans se liguent pour empêcher les femmes d'obtenir des droits sexuels », a dénoncé la ministre norvégienne de l'Égalité hommes-femmes. « La violence contre les femmes doit être considérée comme un problème de droits de l'Homme et cela n'a rien à voir avec la culture ou la religion * * 1 et 2 », insiste Inga Marte Thorkildsen qui prédit deux semaines de négociations difficiles.
A l'ouverture de la session, la directrice exécutive d'ONU Femmes, Michelle Bachelet, a rappelé que lors de la Commission dédiée à la lutte contre les violence de genre, en 2003, les États n'étaient pas parvenus à un accord. « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous permettre des indécisions et des désaccords qui entraveraient à nouveau les progrès des femmes dans le monde », a insisté Michelle Bachelet. Aujourd’hui, 125 pays ont adopté des lois contre la violence domestique. Mais ils sont encore une soixantaine à ne pas l'avoir fait. Plus de 600 millions de femmes vivent dans des pays où la violence domestique n’est pas considérée comme un crime et où l’impunité reste la norme et non pas l’exception, souligne ONU Femmes. Fin de l'article
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* 1 : Une femme voilée volontaire est une personne qui a appris dès son plus jeune âge à intérioriser les valeurs masculines ( misogynes) et guerrières prônées dans le coranEn contradiction par rapport à sa religion qui par définition la cantonne dans exclusivement dans le rôle de mère au foyer, quand elle travaille à l'extérieur du domicile familial, dans l'intimité elle participe activement à valoriser la colonisation de la femme par l'homme, notamment en éduquant son ( ses ) fils dans l'idée qu'il est le chef de la femme et de la famille
Ce matin même, sur BFMTV, la mère du soldat assassiné par le tueur de Montauban et de Toulouse interrogée par Bourdin, rendait la mère du terroriste entièrement et seule responsable de la mauvaise éducation de son fils ( quand bien même si cette dernière n'est guère fréquentable) - Crab- 7/3/2012
Brève :
Pas de femme, pas de marathon
Mis en ligne le 05/03/13
L'agence de l'ONU qui l'organisait le marathon de Gaza annule la 3ème édition de l'épreuve. Car le Hamas ne veut pas que des femmes y participent
L'agence des Nations Unies pour la Palestine annule la troisième édition du marathon de Gaza, qui devait se courir le 10 avril. L'UNRWA se dit « au regret de devoir annuler » cet événement, d'autant plus symbolique que la distance de 42 kilomètres d'un marathon est aussi la longueur exacte de l'enclave palestinienne. « Cette triste décision fait suite à des discussions avec les autorités de Gaza, qui ont insisté pour qu'aucune femme n'y participe », explique l'agence dans un communiqué, mardi 5 mars.
Cette année, près de la moitié des inscrits étaient des femmes. Elles étaient 119 des 256 coureurs internationaux annoncés (pour le marathon, le semi-marathon ou le 10km), et 266 des 557 participants locaux. Des centaines d'écolières et écoliers devaient aussi participer.
Le Hamas, qui contrôle le territoire, a confirmé ce blocage. « Nous ne voulons pas que les hommes et les femmes soient mélangés », a déclaré à l'AFP Abdessalam Siyam, secrétaire général du gouvernement du Hamas, ajoutant : « Nous ne voulons pas que les femmes courent non voilées ».
Le marathon de Gaza était organisé depuis 2 ans par l'UNRWA et permettait de lever des fonds pour des programmes destinés aux enfants du territoire – Publié dans – les nouvelles/NEWS
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